Cinéastes face caméra (1)

Caméos, participations, seconds ou premiers rôles, nombre de cinéastes passent de l’autre côté de la caméra, filmés par d’autres ou par eux-mêmes, pour des motifs divers. Petit recensement thématique (non exhaustif).

LES CAMEOS «SELFIES»

Alfred Hitchcock
Il s’offre une apparition, en 1927, dans The Lodger (Les Cheveux d’or), et y prend goût. Ainsi l’aura-t-on vu dans 39 de ses longs métrages. Morgan T. Rhys, utilisateur de YouTube, en a fait un montage.

Merian C.Cooper et  Ernest B. Shoedsack
Les deux réalisateurs de King Kong (1933) abattent leur créature, réfugiée au sommet de l’Empire State building.  Copper pilote l’avion et c’est Schoedsack qui tue Kong.

Martin Scorsese
Passager du taxi de Travis Bickle (Robert DeNiro), maître de maison dans Gangs of New York ou donnant de la voix dans A tombeau ouvert, il signe de sa présence la plupart de ses films. En atteste ce montage made in la Cinémathèque française.

Luis Buñuel
Il s’est mis en scène dans le prologue du Chien andalou (1929) et apparaît dans L’Âge d’or (1930), Belle de jour (1967) et Le Fantôme de la liberté (1974).

Luis Bunuel, assis à la terrasse de la Grande cascade dans Belle de jou

Pedro Almodovar
Il chante dans Le Labyrinthe des passions (1982) et s’est amusé à apparaître dans Dans les ténèbres (1983), La Loi du désir (1987), La Mauvaise éducation (2004) et s’est glissé parmi les femmes qui astiquent les tombes dans la scène d’ouverture de Volver (2006).

Francis Ford Coppola
Il s’est fait réalisateur survolté dans Apocalypse now, son unique apparition au cinéma.

Jean-Luc Godard
Il achète France-Soir dans A bout de souffle, apparaît dans Le Petit soldat  et habite nombre de ses films de son phrasé singulier. Dans Le Mépris, il se fait, hommage discret, assistant de Frtiz Lang.

Terrence Malick
Il est connu pour préserver farouchement son image, interdisant toute photo de lui. Il est pourtant apparu dans deux de ses films : Badlands (La Balade sauvage, 1973) et Days of heaven (Les Moissons du ciel,1978).

Stanley Kubrick
Il faut avoir les yeux grands ouverts pour l’apercevoir, mais il est bien là. Dans Orange mécanique, fugitivement et de dos (à la 27e seconde de la vidéo).

Et dans Eyes Wide Shut.

David Cronenberg
Il passe dans Frissons (1975) et dans Vidéodrome (1983) et se fait médecin dans La Mouche (1986) et dans Faux semblants (1988).

David Cronenberg dans La Mouche

Un Top 10 des caméos de cinéastes dans leurs films a été réalisé sur la chaîne américaine YouTube, WatchMojo.


Cinéastes face caméra (2) – Caméos en invités
Cinéastes face caméra (3) – Acteurs pour eux-mêmes et pour les autres
Cinéastes face caméra (4) – Acteurs éclipsés par leur notoriété de cinéastes

 

Comédie musicale, un éternel retour

lalaland

Genre majeur du cinéma hollywoodien des années 30 à 60, la comédie musicale s’est peu à peu effacée des écrans. Elle n’a pas, pour autant, tout à fait disparu et son attrait demeure. Avant 2017 et le succès de La La Land, elle est régulièrement revenue. Parfois pour le pire (l’horripilant Moulin-Rouge, en 2001, le pitoyable Chicago, en 2002, le lamentable Nine, en 2009), souvent pour le meilleur. Retour en images sur quelques uns de ces films, made in USA, qui continuent d’enchanter l’image.

Autour de La La Land

GUY AND MADELINE ON A PARK BENCH (2009)

Le film de fin d’études, premier long métrage de l’auteur de La La Land, Damien Chazelle. Une comédie musicale inédite en France sous influence de la Nouvelle vague et, surtout, de Jacques Demy, les prénoms Guy et Madeline provenant directement ides Parapluies de Cherbourg.

ONE FROM THE HEART (1982)

Musique (et voix) de Tom Waits, images à la Edward Hopper, échec financier mais œuvre splendide, signée Francis Ford Coppola. La La Land lui doit beaucoup.

TOUT LE MONDE DIT I lOVE YOU (1996)

L’hommage de Woody Allen aux grands classiques du musical. Goldie Hawn s’y élève dans les airs, de la même manière qu’Emma Stone dans une séquence de La La Land.

NEW YORK, NEW YORK (1977)

Robert De Niro et Liza Minnelli réunis par Scorsese (qui signe là un flamboyant hommage à Vincente Minnelli) illustrent, comme La La Land, qu’ambition artistique et vie de couple se concilient mal.

Le rock’n roll à la marge

THE ROCKY HORROR PICTURE SHOW (1975)

S’il est un «film culte», c’est bien celui-ci. Inaltérable, la joyeuse provocation rock, de Jim Sharman, continue de faire l’objet de projections de minuit toujours aussi courues.

CRY BABY (1990)

John Waters s’offre Iggy Pop et Johnny Depp pour ce musical ironique et décapant. Hairspray, autre film musical, qu’il a réalisé en 1988, deviendra un spectacle à Broadway, porté au cinéma, en 2007, avec John Travolta, Christopher Walken et Michelle Pfeiffer.

 

Les belles années 70

HAIR (1979)

Milos Forman adapte avec maestria la comédie musicale des années hippy et de la guerre du Vietnam.

ALL THAT JAZZ (1979)

Palme d’or,1980, Après Cabaret (1972), Bob Fosse, danseur et chorégraphe, y revisite son existence.

Les sympathiques 80’s

FAME (1980)

Fièvre musicale dans une école du spectacle, filmée par Alan Parker, développée par la suite, dans une série télévisée.

FLASHDANCE (1983)

Un grand succès populaire. réalisé par Adrian Lyne, avec Jennifer Beals, à laquelle  Nanni Moretti clamera son admiration dans Journal intime, en 1993.